Sexisme hipster ou le privilège de la distance

VICE_CoverL’autre jour, ma mère me demandait ce qu’est un hipster. Les définitions peuvent certainement varier, mais je lui ai répondu à peu près ceci : un hipster est une personne qui s’approprie certains éléments (souvent rétros) associés à la culture prolétaire, à des fins esthétiques, mais toujours avec une pointe d’ironie.

Certaines personnes mal avisées pourraient croire que les femmes hipsters n’ont pas de goût avec leurs leggings taille haute, leurs tricots des années 80 et leurs grosses lunettes. Leurs contreparties masculines pourraient passer pour des pas de classe avec leur pilosité faciale abondante, leurs chemises à carreaux et… leurs grosses lunettes. Qu’on les trouve mal habillés, les hipsters s’en tapent, car ils ne cherchent pas l’assentiment du commun des mortels : entre eux, ils savent qu’il y a un second degré et ça leur suffit amplement. Les hipsters ont horreur du mainstream, de là leur fascination pour la scène musicale indépendante et celle du café «troisième vague». Je ne jurerais de rien, mais je soupçonne les vrais hipsters de souffrir en secret quand ils passent devant un Starbucks et qu’ils apperçoivent un pseudo-hipster qui s’expose dans la vitrine derrière son macbook air.

N’est pas hipster qui veut : pour être capable d’une telle ironie face à la culture de la classe ouvrière, il faut avoir une bonne distance par rapport à celle-ci. C’est pourquoi les hipsters sont très souvent des gens issus de milieux privilégiés et instruits. En affectionnant entre guillemets certains objets aimés sincèrement par les vrais prolétaires, ils réaffirment leur position de pouvoir par rapport aux classes sociales inférieures.

Quand on a vécu dans le prolétariat, le vrai, on peut difficilement se payer le luxe d’apprécier au second degré un objet venant de cette culture. C’est pourquoi ma mère déteste mon sofa turquoise des années 60 en vinyle : durant son adolescence, elle l’a vu trop souvent dans les maisons de ses copines. À cette époque-là, les ouvriers commençaient à avoir un plus grand pouvoir d’achat et étaient attirés par le neuf, le chromé, la cuirette et le coloré. Pour ma mère, ce sofa évoque la petitesse des espoirs consuméristes du milieu modeste dont elle est issue. Elle n’a donc pas le privilège de la distance dont je bénéficie et qui me permet aujourd’hui d’apprécier les meubles cliquants de sa jeunesse.

Tout cela m’amène à parler du sexisme hipster, car ceci est un blogue féministe, après tout. Alissa Quart a été la première à utiliser cette appellation (inspirée du terme «racisme hipster») dans le New York magazine. Elle décrit le sexisme hipster comme «l’objectification de la femme en ayant recours à la moquerie, aux guillemets et au paradoxe». Contrairement au sexisme classique, le sexisme hipster est teinté d’ironie et s’adresse à un public averti. Le sexisme hipster est un shampoing nommé Dumb blonde[1], ou encore, le slogan d’un bar de danseuses végétalien (oui, ça existe!) de la ville de Portland qui dit : «Meat on the poles, not on the plates»[2].

Comme les hipsters se flattent entre eux de pouvoir reconnaître un second degré dans leurs choix esthétiques, les publicitaires qui font dans le sexisme hipster flattent leur public cible en établissant un lien de connivence avec lui. Comme le souligne Anita Sarkeesian dans une vidéo de Feminist Frequency, ces derniers savent que nous savons qu’ils savent que c’est du sexisme… (Cliquer sur  »CC » pour sélectionner les sous-titres en français)

L’été dernier, la chanson Blurred lines a fait beaucoup jaser. Dans le vidéoclip, trois jeunes femmes ne portant qu’un string couleur peau défilent et se dandinent autour du chanteur Robin Thicke et de ses deux accolytes, T.I et Pharell. Les trois hommes qui, inutile de le préciser, ont gardé leurs vêtements, se la jouent cool et ne se privent pas pour tâter et reluquer les dames. Selon Diane Martel, la réalisatrice, le sexisme du clip est ironique, car ce sont les personnages féminins qui sont réellement en contrôle. Pour sa part, Thicke admet que les femmes sont rabaissées, tout en suggérant que le clip est une parodie : «Nous avons essayé de faire tout ce qui est tabou (…) Tout ce qui est complètement dégradant pour les femmes. Comme nous sommes tous les trois d’heureux époux et pères de famille, nous nous sommes dit que nous étions les gars parfaits pour nous moquer de ça». En d’autres mots, comme ils ne sont plus de jeunes célibataires libidineux, ils auraient la distance nécessaire pour que leur sexisme passe dans la catégorie acceptable du second degré.

Tout comme le hipster, le sexisme hipster est conscient de lui-même. On osera moins le dénoncer, puisqu’on suppose qu’il a déjà fait son autocritique. Pour cela, certaines personnes lui pardonneront d’aller plus loin dans son exagération. American Apparel pourrait être considérée comme une compagnie “éthique” à bien des égards. Elle ne sous-traite pas sa production à l’étranger, ses employés gagnent des salaires décents, elle utilise du coton biologique pour plusieurs de ses vêtements et son propriétaire milite pour les droits des travailleurs nés à l’étranger. Pourtant, dans ses publicités, la compagnie atteint des degrés inégalés de sexisme en présentant les femmes comme des objets sexuels disponibles à la consommation. Le tout, dans une esthétique un peu rétro qui pourrait rappeler la porno des années 70. Du sexisme avec un clin d’oeil, quoi.

PETA, un organisme qui milite pour les droits des animaux, utilise depuis longtemps le corps féminin pour faire passer son message. L’an dernier, l’association a créé cette publicité très controversée dans laquelle on voit une jeune femme qui, au petit matin, retourne péniblement à la maison après être allée chercher des légumes pour son copain nouvellement végétalien et, par le fait même, nouvellement bête de sexe. Elle porte un collet cervical. Tandis que, de dos au spectateur, elle monte les marches de l’escalier avec difficulté, la caméra capte un rayon de soleil entre ses cuisses. On remarque alors qu’elle n’a que ses sous-vêtements sous son manteau. Quand elle rentre chez elle, le mec qui lui a infligé ses blessures est en train de plâtrer un trou dans le mur créé par la «vigueur» de leurs ébats. «Est-ce que ça va mieux?» lui demande-t-il gentiment.

Lisa Lange, la vice-présidente de PETA a défendu la misogynie de cette campagne publicitaire qui joue avec la violence faite aux femmes en évoquant l’ironie. «C’est du second degré» dit-elle. «Les gens qui regardent la publicité jusqu’à la fin voient que la femme a un sourire malicieux. Elle est heureuse de retourner avec lui. C’est ludique.» Comment les dirigeants de compagnies ou d’organismes qui se disent socialement responsables peuvent-ils célébrer le sexisme avec autant de candeur? S’imaginent-ils que nous vivons dans une société post-sexiste? Dans un monde où la violence envers les femmes n’est plus sexualisée? Éthique à géométrie variable…

Le sexisme hipster nous rebat les oreilles avec la même chanson que le sexisme classique. Que ses paroles soient plus sophistiquées, qu’il s’adresse à un public plus averti, ou qu’on le drape d’ironie pour le protéger de la critique n’y change rien. Contrairement au hipster qui, de sa position privilégiée, se place au dessus de la culture prolétaire, notre société n’est pas au dessus du sexisme. Au contraire, elle est en plein dedans. Tant que les femmes seront représentées comme des objets pour attirer les consommateurs ; tant qu’elles auront besoin de se dénuder pour obtenir une fraction de l’attention dont les hommes bénéficient en gardant leurs vêtements, il n’y aura pas de sexisme au deuxième degré, mais du sexisme, point. Face au sexisme, nous n’avons malheureusement pas le privilège de la distance.


  1. Blonde idiote
  2. La viande sur les pôles, pas sur les assiettes.
     ↩

34 avis sur « Sexisme hipster ou le privilège de la distance »

  1. Hello, est ce que je peux traduire cet article du francais a l’anglais? je pense que c’est très important de partager ca avec l’audience anglophone

  2. J’aime beaucoup ton article. J’ai moi aussi beaucoup de mal avec cette ironie… particulièrement avec les pubs American apparel… Le « monde » de Los Angeles est sale, très sale… Ceci-dit, je trouve les Hipster Montréalais plus « gentils » qu’ailleurs… notamment si on les compare à ceux de Paris qui sont carrément méprisant envers la classe ouvrière… Ici, ce ne sont pas que les bourgeois hautains qui se revendiquent Hipsters. La seule chose que j’apprécie, c’est le côté sexy de ces gars et de ces filles peu complexés, ils jouent avec leur corps sans se préoccuper beaucoup de leur forme… mais peut-être que je délire… Je pense qu’il y a des degré dans le hispterisme ! je ne sais pas si les hipsters de montréal s’habillent chez American Apparel ! Mais je vais enquêter 😉

  3. Mais c’est très bien que tu relèves que bien souvent la mode (et la philosophie – très creuse – qu’on peut lui attribuer pour tenter de lui donner une substance métaphysique…) peut s’avérer être discriminatoire et sexiste ! Go Annelyne ! Que du « beau » travail 😉

  4. Bonjour,
    Je suis quelque peu confuse en ce qui a trait au fil conducteur de votre chronique. Je ne m’y connais pas profondément en culture « hipsters », mais il me semble de ce que j’ai observé que c’est un groupe composé de beaucoup de féministes du type « 3ème vague ». De ce que j’ai remarqué dans la blogosphère/vlogosphere, Blurred Lines et PETA ont tous les deux été grandement critiqués par les chroniqueurs(ses) s’identifiant à la 3ème vague féministe. Il y a une multitude de vidéo parodiant le sexisme flagrant de Blurred Lines. Il me semble d’ailleurs que l’expression « check your privileges » est récurent dans leurs discours.
    Bref, il est sans doute possible de critiquer certains aspects de la mode « hipster » (peut-être une forme d’élitisme leninien), mais j’ai de la difficulté à saisir le lien qui est fait dans votre article entre cette mode et les publicités exécrables de PÉTA/la vidéo fortement critiquée de Blurred Lines.

  5. Le but de mon article n’est pas de m’en prendre aux hipsters, même si je me paye un peu leur tête. Comme vous dites, il y a sûrement des gens qui se revendiquent du féminisme parmi eux. Je parle de sexisme hipster, pas du sexisme des hipsters. Dans cet article, je me suis amusée à faire un parallèle entre l’usage de l’ironie des hipsters et la prétendue ironie du sexisme hipster. Mais la comparaison s’arrête là : si les hipsters peuvent se permettre de s’approprier des éléments de la culture populaire avec ironie parce qu’ils la regardent de haut, notre société ne peut pas se payer un tel luxe. Nous ne pouvons pas regarder le sexisme de haut, car nous avons le nez dedans.

  6. Donc si je comprends bien, montrer des femmes nues. Serait du sexisme, j’ai plutôt l’impression que c’est du puritanisme mais bon …

    Après les « hipsters » existent depuis 6 mois et dans un an on ne comprendra même plus la signification du mot, alors écrire un texte complet à leur sujet …

    • Par «couleur peau», j’entends de la même couleur que la peau de la personne qui le porte. Le fait que les modèles portent un tel sous-vêtement dans le vidéoclip nous donne l’illusion qu’elles sont entièrement nues.

  7. J’aimerais que l’on m’explique de quel attention les hommes bénéficient de plus que les femmes ? Je parle des jeunes de 18 à 39 ans. Parce que je ne voit pas du tout ! Je pense juste que les filles qui se dénudent cherchent seulement plus l’attention que ceux qui ne se dénudent pas , tout genre confondu, point à la ligne. Ce que je constate aussi c’est que je voit beaucoup plus le sexisme, dans les magasines féminins, pour de la pub qui sert à vendre des articles aux femmes, c’est comme de l’autoflagéllation. Chez les filles qui se trouve physiquement attirante, nombres d’entre elles aiment se trouver des défaite pour s’exhiber, se dénuder ( session photo, modèle nue pour des cours d’art, bodypainting, faire de l’argent ect… et nombreuse sont aussi les autres, moins exhibitionniste, qui fantasmes à pouvoir en faire autant. Je pense seulement que c’est dans la nature de la femme de prendre plaisir à se montrer nue face aux autres pour recevoir l’admiration, c’est une forme d’énergie qui peut être très positive au développement de la confiance en soi, surtout si il y a une cause qui les déculpabilisent, lol. Et c’est correcte comme ça, je ne vois rien de sexisme là-dedans, c’est seulement que ça contraste avec l’homme hétéro qui ne prend aucun plaisir à ce dénuder, parce que de toute façon ça ne provoque presque aucun intérêt de la part de la gente féminine. Je trouve même, que c’est une grande chance pour la femme de pouvoir être accepter, socialement, comme ça dans sa nudité. Il en serait juste bien pour les hommes de pouvoir en faire autant en tenue d’Adam, ça nous permettrai de s’extérioriser, de nous libérer un peu plus, j’en suis fortement jaloux. Mais pour que cela arrive, il faudra y avoir des admiratrice par exemple. Le problème du sexisme aura un bon bout de chemin de fait, le jour où les femmes arrêteront de se regarder le nombrils et donneront autant d’attention aux physiques des hommes qu’a leurs propres corps. Nous les hommes si on aime, tant, voir des corps de femmes nue ce n’est pas pour vous rabaisser, mesdames, c’est parce que l’on vous trouve belles et désirable ! Même les pubs de Dove on les trouve sexy, je vous demande… à quand allez vous en faire autant pour les hommes dodu dans leurs sous-vêtement blanc ? Très bon texte en passant… à part le dernier paragraphe. 🙂

    • Quand je dis :  » dans la nature de la femme de prendre plaisir à se montrer nue face aux autres pour recevoir l’admiration ». Je ne voulais pas dire nudité totale. je pensait se dévêtir. Prenez exemple sur l’halloween, ce n’est plus une célébration de l’horreur mais aussi une fête pour l’exhibitionnisme féminin. À la piscine, faut t’il vraiment porter d’aussi petit bikini, les décolletés sont ils nécessaire ? je ne pense pas… mais pourquoi alors ? Il y a quand même un certain plaisir pour bien des femmes à ce dénuder pour le regards des autres, de vouloir séduire par leurs attraits physique… c’est ce que je voulais dire. Faut aussi prendre mon texte au second degré, je ne prétend pas avoir la vérité, je parle seulement par expérience. Et je ne veut surtout pas la juger pour ça, moi j’aime la femme comme elle est ! 🙂

  8. Ce n’est pas dans la «nature» de la femme de vouloir s’exhiber pour obtenir de l’attention et de la reconnaissance. Nous sommes socialisé-e-s et ce, dès le plus jeune âge, à considérer que ce qui est le plus important pour une femme, c’est est son apparence physique. Je vous suggère, à ce sujet, de regarder le film «Miss Représentation». http://film.missrepresentation.org/#watchTra
    Vous dites aimer la femme comme elle «est»? Ce n’est pas comme ça qu’elle «est» et il n’y a rien de biologique là-dedans. Vous êtes sur un blogue féministe et c’est exactement ce genre d’idées qui sont critiquées ici.

    • Ben voyons! J’admet que dans notre société on nous conditionnent beaucoup  » à considérer que ce qui est le plus important pour une femme, c’est est son apparence physique  » bien d’accord avec vous, mais ce n’est pas que ça, c’est aussi biologique… pour plusieurs en tout cas je le pense. Et c’est bien comme ça, nous sommes humain, nous avons encore des envies et des désires primate, j’ose espérer. Depuis la nuit des temps la femme s’est servie de ses atouts physique pour assurer sa survie et sa sécurité, on ne peut changer ça dans nos gênes du jour au lendemain juste parce que, tout récemment, la femme peu prendre sont indépendance. Sûrement qu’avec l’évolution, ces comportements biologique s’inverseront, c’est à dire que l’homme et la femme s’intéresseront de moins en moins au physique féminin et que la femme de plus en plus a celui de l’homme, mais présentement nous y sommes pas encore. Je pense que l’humanité a peut-être besoin de cette étapes d’exhibitionniste féminin pour passer à autre chose un jour, j’ose espérer. Je me croise les doigts tout comme vous que petit à petit nos société cesse ce conditionnement à propos de la mise en marché du corps féminin. Donc oui continuez votre lutte féministe, mais ne le faites pas au détriment de dénaturer la femme au point de faire perdre complètement ses instincts sexuelle, la vie en serait bien triste sans ces fantaisies là. Ce que je ressent auprès des jeunes hipsters, c’est qu’ils-elles ont compris cela. Dans votre dernier paragraphe je vous sent un peu extrémiste. Merci, je vais regarder votre film. 🙂

      • Bon, ça y est, vous parlez d’évolution maintenant. J’ai justement écrit un texte à ce sujet : https://feminada.wordpress.com/2013/10/23/la-science-au-service-dun-cliche-rose-bonbon-2/

        En voici un autre (en anglais) qui réfute vos arguments sur ce que vous croyez biologique : http://arstechnica.com/science/2013/09/forget-venus-and-mars-were-beginning-to-understand-gender-behavior-on-earth/

         »Donc oui continuez votre lutte féministe, mais ne le faites pas au détriment de dénaturer la femme… » Je n’ai besoin ni de votre approbation, ni de vos conseils, mais merci quand même et bonne journée!

      • Donc si je suis votre logique et que rien n’est biologique, on peut conclure aussi que l’homme ( masculin ) n’est pas de nature pervers ou cochon, ce ne serait pas dans ses gênes ? Tout ça, serait dû a un conditionnement de société qui considère que ce qui est le plus important c’est l’apparence physique féminin, surtout par le biais de la pub sexiste, Donc la théorie de l’évolution aurait tout faux, ce ne serait donc pas vrai qu’il a cette nature pour les bien faits de la procréation. Car un ne va pas sans l’autre. si ce n’est pas le cas pour la femme , ce ne peut l’être pour l’homme. Ce pourrait il que ce soit de même pour sa nature agressive et dominante ? Ça expliquerait tout alors ! Bonne journée !

      • Et laissez moi vous dire que j’en prend et j’en laisse sur les théories de l’évolution, je pense aussi tout comme vous que la sexualité humaine est une histoire compliquée. Je crois qu’il y a quand même un brin de biologique dans tout ça . 🙂 J’aime vous lire c’est très intéressant, même si je ne suis pas en accord totale avec vous, ça me fait bien réfléchir, c’est ce qui est important.

      • « Donc si je suis votre logique et que rien n’est biologique, on peut conclure aussi que l’homme ( masculin ) n’est pas de nature pervers ou cochon, ce ne serait pas dans ses gênes ? Tout ça, serait dû a un conditionnement de société qui considère que ce qui est le plus important c’est l’apparence physique féminin, surtout par le biais de la pub sexiste […] »

        Ooouuiiii?

        Tu vois-tu des animaux excités un tant ce soit par le fait qu’ils et tous les autres sont tout-nus..?

      • Patrick loin de moi l’envie de vous contredire, mais …quand je regarde mon chien et la chienne à mon père ( qui ne sont pas opéré ) oui ils sont pas mal excité à la vue de d’autres chiens. Dans un parc à chien il va tout droit reniflée le cul des autres chiens et ce met à  » zigné « . Si je regarde le comportement des singes dans les docus, oui ils ont l’air excités. Dans la éeriode du rute le chevreuil et l’orignal ( mâle ou femelle ) sont pas mal excité aussi à la rencontre de l’autre. Mais ce n’est pas biologique vous dites. Ça fait des millénaires que dans les pays ou il fait froid l’humain ce recouvre le corps de vêtements, peut-être que pour plusieurs ça les excite de voir ou d’êtres vue par l’autre tout nue , un peu normal quant on n’a pas l’habitude ? Non ? Mais oui je croit qu’il y a beaucoup de conditionnement de société la-dedans, il y a peut-êtres quand même une part biologique aussi.

      • « Depuis la nuit des temps la femme s’est servie de ses atouts physique pour assurer sa survie et sa sécurité » Depuis la nuit des temps vous écrivez… alors que les premiers animaux humains\humaines étaient nues?

  9. Je suis d’accord en partie avec l’article. Ok, l’annonce de PETA est vraiment ambiguë et le fait qu’elle est créer par une femme ne me rassure en rien. Mais sinon, pour se qui est de l’autre bloc d’annonces, là je crois que vous tirez avantage d’une niche publicitaire pour servir la cause de votre article. Full poche de votre part! Il est CLAIREMENT évident que ces publicités étaient destiné aux hommes, ce qui change absolument tout! Oui c’est très sexiste, c’est vrai. Mais ça rentre dans la sphère « humoristique » publicitaire. Le fameux « ils savent que je sais qu’ils savent » comme la fille du premier vidéo disait si bien. Tu es outré par ça?! Tu en as le droit. Mais à ce moment là, n’oublies jamais d’inclure tout les publicités destinées aux femmes où l’homme font à leur tour office de méchant épais. Et elles sont très nombreuses, nulle besoin d’en faire le tour comme il m’est évident qu’au moment où tu me lis, je sais qu’tu sais qu’nous savont tout de suite des quelles je parle. J’crois qu’il fait pas rendre « la tv » à ce point responsable de tout. Ne nous déresponsabilisons pas de tout. Mes parents ont fait en sorte que je puisse regarder ces publicités et d’en rire sans toute fois dénigrer ce qui m’entour et croyez moi, il en sera de même pour mes enfants. Si ce type de publicités vous dérange réellement, pourquoi ne vous en prenez-vous pas au vrai problème qui est: quand on veux vendre un produit/une idée à un type d’individu, pour quelles raison faut-il nécessairement attaquer son opposé? …et là je crois que nous touchon quelque chose de plus grand qu’un simple article. Ça nous amène aussi à une autre question qui est encore plus fondamental: pourquoi c’est ce type d’approche publicitaire qui fonctionne le plus avec les gens? Parce qu’on peut s’entendre tout suite que si il existait de meilleurs façon de vendre, les boîtes de pubs les utiliseraient depuis fort longtemps non? ..pourquoi quand on veut cibler une masse précise on doit nécéssairement rabaisser automatiquement se qui lui égal mais légèrement différent? Que ce soit des équipes de sports, des races, des genres, des aptitudes, des goûts… c’est sistématique comme effet et l’impacte semble fonctionner de façon mathétique. Pour moi, ça semble simplement encré dans la nature de l’homme. Pour revenir à l’essentiel du sujet, je crois que nous sommes forcé d’admettre que pour se qui est de l’égalité des sexes, nos sociétés sont mieux qu’elles l’étaient. Elles pourraient l’être encore beaucoup plus et je suis parmis les premiers à le souhaiter mais svp, attardez-vous autres chose que des « petits revendeurs de rue » comme des annonces de limonade ou de biere, de char et j’en passe.

    • Feminada, vous m’avez toujours pas expliqué… quel attention les hommes ( 18-39 ans ) bénéficient de plus que les femmes ? Moi je vit au Québec, je sais pas si c’est parce que ici l’homme et la femme de la nouvelle génération se trouve a un niveau plus égalitaire qu’en France, mais je ne voit tout simplement pas où l’homme bénéficient de plus d’attention, je voit même beaucoup plus le contraire.

  10. Par «attention», je voulais également dire «reconnaissance» (peut-être que j’aurais dû le spécifier). Vite de même, je vous donne quelques pistes :

    – Cet article cite plusieurs études intéressantes sur la quantité d’attention que les femmes et les hommes reçoivent : http://www.crepegeorgette.com/2013/08/22/quest-ce-que-le-privilege-masculin/#more-6752

    – Juste dans les films hollywoodiens, on s’attend à ce que les hommes et les femmes s’intéressent aux films ayant des protagonistes masculins, tandis que les films avec des femmes comme personnages principaux sont souvent considérés comme des «chick flicks». Mais il n’y a pas que les films, la littérature, etc. http://www.jesuisfeministe.com/?p=4723

    – Ce sont encore les hommes qu’on retrouve majoritairement dans les hautes sphères du pouvoir : ils contrôlent le plus souvent les institutions politiques, économiques, médiatiques, culturelles, sportives, religieuses, policières, militaires et les organisations criminelles ;

    – Dans les sports professionnels, c’est flagrant. Les joueurs masculins qui sont adulés sont bien plus nombreux que les joueuses.

    Il y a la quantité d’attention, mais aussi la qualité. Nous les femmes, apprenons très jeunes que l’apparence physique est la chose la plus importante. Les femmes qui sont connues et reconnues le sont, le plus souvent, pour leur beauté. Même si on retrouve de plus en plus de femmes au pouvoir, leur apparence est toujours scrutée, critiquée….

    Il y aurait des tonnes d’autres exemples, mais je dois partir!

    • Oui par reconnaissance, je peu être d’accord sur les sphères du pouvoir et j’en suis bien malheureux, moi aussi, mais ça c’est d’une autre génération pas les ( 18-39 ans ). Le sport vous avez raison, mais c’est normal c’est quand même beaucoup plus écouté par les hommes. Les garçons s’identifie au sportif comme les femmes au actrices, modèles ou chanteuses. Rien n’empêche aux femmes de s’intéresser aux sport féminin ? Moi j’adore le tennis féminin. Je pense que le sport peut-être comparée à la mode et tout c’est dérivée ( magasine, maquillage, coiffure ect ) là un domaine ou la femme est bien plus adulé que l’homme ( à l’exception d’homme gay ou certain vieux designer ).
      Bien triste que l’apparence des femmes au pouvoir soit scrutée et critiqué comme ça par leurs propre consoeurs, la plupart des hommes n’ont  » rien à foutre  » de l’apparence de Pauline Marois et autres, à par peut-être certains  » douche » ou mononcle.
      Je peut vous dire par contre que dans mon milieu du travail ( en cinéma ,non syndiqué ) , je perçoit qu’a des poste de haut niveau un incompétent sera vite déclassé et se fera donner beaucoup de misère par l’équipe de travail, tandis qu’une incompétente pourra avoir la vie un peu plus facile, du fait qu’elle est une femme, les autres vont être plus délicat a son égard que celui d’un homme. Ça s’est de l’attention !
      Il y a un gros travail de désensibilisation au corps de la femmes à faire du côté de la gente masculine, j’en conviens ! Il faut vraiment cesser de désirer physiquement les femmes de la sorte, moi-même je travail fort la-dessus, c’est justement pourquoi vos texte m’intéresse. Il y aura aussi un gros travail pour les femmes à faire pour se détacher du complexe de la déesse, ainsi que d’adopter un regard plus important sur l’autre ( physique de l’homme ) qu’a celui de son nombrils. 🙂
      Je vais bien lire tout ce que vous m’avez référé, merci beaucoup !

      • « Il y aura aussi un gros travail pour les femmes à faire pour se détacher du complexe de la déesse, ainsi que d’adopter un regard plus important sur l’autre ( physique de l’homme ) qu’a celui de son nombrils. »

        Vous écrivez ça alors que si une femme décide de ne pas se raser elle sera majoritairement perçue comme une folle! Vous ne recevez pas assez d’attention!? C’est bien connu : l’homme blanc hétérosexuel est le plus grand opprimé de la planète!

  11. Vous minimisez le sexisme. Le fait que le sexisme ne vous affecte pas directement vous empêche probablement de le voir dans toutes ses ramifications. Or, ce n’est pas parce que vous ne le voyez pas qu’il n’existe pas. De la même façon que le racisme pour moi, disons. C’est pourquoi si quelqu’un qui est plus directement touché que moi par le racisme pointe du doigt des comportements racistes et que je ne vois pas nécessairement en quoi c’est raciste, cela ne veut pas dire que ça ne l’est pas.

    Vous dites qu’il faut cesser de désirer les femmes de la sorte? Si vous avez un travail à faire dans ce sens, cela vous appartient. De mon côté, je crois que le plus important est de remettre en question les idées reçues sur la prétendue «nature» de la femme et de ne pas banaliser le sexisme à grands coups de «c’est normal».

  12. Bonjour,
    Au départ je me suis dit « tiens le sexisme dans le milieu hipster, je n’ai jamais rien lu là-dessus » surtout en voyant la couverture de Vice. Puis j’ai mis un temps à comprendre qu’il s’agissait en fait d’un parallèle sur le « je sais que vous savez que je sais ». Là n’est pas le sujet mais la définition de la notion de hipster est tout selon moi sauf du 2nd degré ou de l’ironie, ou alors le wanabee hipster qui se dit : « haha trop drôle ce chat laser allez je prends pour le délire » et qui ne se rend plus compte un an après qu’ils ne s’habille plus que que comme cela. Ce qu’on appelle hipster est plus un credo du « c’était mieux avant » d’où l’attrait pour le retro et c’est donc volontaire. Il n’y a pas d’ironie car « oui j’aime porter ce bonnet rouge sur ma veste de marin bleu marine, à gros boutons dorés, sous lequel je porte un pantalon parfois trop court ». Mon père le faisait et à l’époque ils étaient plus authentiques. Ensuite vient avec cela l’attrait pour l’underground et la démarcation, et de ce point peut naître l’attitude de suffisance. Au final juger quelqu’un sur ses goûts vestimentaires et déterminer donc qu’il est hipster n’est-il pas une discrimination dont nous les accusons sans arrêt ? Parenthèse terminée, ici on parle de sexisme.
    Le « je sais que vous savez que je sais » me fait poser cette question, puisque nous savons tous, pourquoi cela continue-t-il ? Comment combattre le sexisme s’il est entretenu par la gente féminine elle-même? Car oui comment le combattre tant qu’il y aura des Paris Hilton qui jouent avec plaisir au wash machine humain, des filles dénudées sans raison dans les pubs ou encore des filles nues dans les clips de rap ? Souvent les message sont « attention les femmes ne vous faites pas avoir, ne laissez pas passer ça, ne considérez pas cela comme normal, rebellez-vous et vous hommes des médias, n’avez vous point honte? » Et si on rajoutait en plus « et vous qui continuez le jeu d’être déshabillée sans raison ayez honte comme devraient avoir honte ceux qui vous le demande ». Hélas, on va venir m’opposer là la liberté individuelle à disposer de son corps que ce soit pour de l’argent ou non. Je sais que vous savez, le combat continue.

  13. Super intéressant ton article et ton analyse. Le sexisme hipster est un peu ce dont souffre Gab Roy, le mec qui a écrit une lettre à Mariloup Wolfe où il s’imaginait les ébats qu’il pourrait/aimerait avoir avec elle, ébats qui s’apparentent plus à l’agression sexuelle qu’à la relation consensuelle. Devant le tollé, il a répondu « ben lâ, c’t’une joke, vous pouvez pas comprendre que faut prendre ma lettre au second degré? ». Effectivement, le sexisme ne peut se prendre au second degré lorsqu’on a le nez collé dedans!

  14. C’est drôle que tu parles de Gab Roy parce que je me demandais justement si c’était un cas de sexisme hipster. Je n’ai pas vu de second degré dans sa lettre (où est donc passé mon sens de l’humour?!), mais c’est vrai que sa défense en est une classique de sexisme hipster.

    Il y a aussi le cas de la brasserie Le Corsaire qui a récemment nommé une de ses bières  »tite pute » et qui, sur sa page Facebook, montrait une photo d’une Barbie scotchée à une machine à bière en fût et dont on doit tirer les cheveux pour verser la bière. C’était juste une blague ça aussi. Aurélie Lanctôt a justement écrit une excellent texte à ce sujet : http://voir.ca/aurelie-lanctot/2013/11/27/humour-violence-et-sexisme/

    En voici un extrait :  »En se moquant du viol, de la brutalité ou alors en dénigrant les femmes de manière « humoristique », nous affirmons implicitement qu’elles ne peuvent aspirer à la pleine sécurité dans leur environnement. Celui-ci se présente plutôt comme étant fondamentalement hostile, risqué ou aveugle à la souffrance… Comment espérer, dans pareilles circonstances, que les femmes s’insèrent avec la même confiance dans la société que leurs concitoyens masculins? »

  15. Le sexisme hipster est un palimpseste du sexisme basique qui, s’il se décline à l’ironie de chapelle, tendance machin, n’en reste pas moins du sexisme. Ça fait semblant de s’acclimater, mais ce n’est pas drôle du tout.

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